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témoignage amateur shibari

Témoignage de Jules, amateur de Shibari : « Il faut que je sorte les cordes au moins une fois par semaine ! »

Chapô

Ne reproduisez surtout pas ça chez vous sous peine de sérieuses blessures. Eh oui, on n'attache pas sa ou son partenaire n’importe comment ! L’art des cordes s’apprend, qu’il s’agisse de bondage ou de shibari. Jules nous parle de sa formation et de son utilisation des cordes dans le sexe.

J’utilise des cordes dans le sexe depuis deux ans, pas de manière professionnelle, dans le sens où je ne suis pas un maître shibari, mais pour m’amuser avec mes partenaires. J’ai quand même fait pas mal d’ateliers pour me former à faire les noeuds en toute sécurité, notamment l’Atelier Simonet. J’aime bien le shibari mais c’est vrai que j’intègre plus des cordes dans le sexe plutôt que je n’en fais. D’ailleurs, le shibari n’est même pas forcément sexuel. Il peut être esthétique, voire artistique. Comme j’aime bien qu’il y ait du sexe à chaque fois que j’attache mes partenaires, j’ai réduit les noeuds à quelque chose de simple, de manière à conserver une certaine souplesse. On peut dire que jusqu'à présent, je suis encore un débutant dans cet univers. C'est d'ailleurs accessible à tous ! C'est aussi un bon moyen de rompre avec la monotonie, y compris dans un couple..

A l’origine, tout l’univers BDSM m’intéresse. Je me suis donc naturellement intéressé au shibari et au bondage, que je vois un peu comme des ingrédients que je peux ajouter dans mes pratiques sexuelles. J’ai toujours aimé les jeux qui incluent de la contrainte physique, de la domination et de la soumission.

Cela étant dit, je ne m’étais jamais donné accès à ça. Je n’osais pas forcément pratiquer et même dans les pornos que je pouvais regarder sur Internet, ce n’était pas ce qui me plaisait. J’ai toujours trouvé qu’ils donnaient une mauvaise vision du BDSM dans laquelle les femmes se font beaucoup maltraiter. Sans parler du fait qu’on ne voit jamais les discussions au préalable ou encore l’after care alors que ces moments sont primordiaux.

anneau de shibari

Mes débuts en tant qu'apprenti maître Shibari

Je suis finalement arrivé dans le milieu car j’ai une amie à moi qui sortait de dix ans de couple et qui voulait essayer plein d’ateliers parisiens autour de la sexualité, et notamment des ateliers de shibari. Elle en parlait très ouvertement et ça m’a donné envie d’essayer moi aussi. Et surtout, je crois qu’elle m’a donné accès à ces ateliers. De son côté, elle s'était inscrite sur un site de rencontre dédié au SM.

A partir de là, après m'être renseigné sur les bases d'une séance BDSM, je me suis inscrit à plusieurs ateliers BDSM, bondage et shibari. Je suis également allé à des Munches de PariS-M, qui sont des apéros-rencontres pour la communauté BDSM. Tu n’y vas même pas spécialement pour faire des rencontres avec lesquelles tu vas pouvoir pratiquer mais simplement pour discuter. En fait, je me suis rendu compte qu’il existait tout un monde autour de ces pratiques BDSM et que plein de gens aimaient être attachés ! Ces ateliers m’ont aussi permis de me former aux cordes dans des conditions safe, puis d’explorer mon désir avec mes partenaires.

J’ai beaucoup suivi les cours de shibari de l’Atelier Simonet. On y apprend à attacher, à être attaché ou à switcher selon les envies avec ton binôme. Je suis plutôt dominant de mon côté mais c’est vrai que c’est aussi important de se faire attacher au moins une fois pour appréhender les sensations.

Qui a vraiment le contrôle ?

Dans l’intimité que j’ai avec mes partenaire, je trouve la contrainte excitante. Et en plus, j’ai aujourd’hui la technique pour les contraindre ! L’idée est que l’on se mette d’abord d’accord sur les envies et les limites et que l’on pratique ensuite ensemble. J’aime avoir le contrôle de la situation, mais il ne faut pas s’imaginer que j’ai le pouvoir dessus. Au final, c’est toujours la personne soumise qui a le pouvoir car c’est elle qui définit le cadre dans lequel je peux jouer. C’est elle qui choisit le menu ! En tant que dominant, je ne fais rien de plus que ce qui a été défini.

Par contre, une fois le menu choisi, je prends le contrôle. J’aime déjà par-dessus tout voir les cordes sur le corps de ma partenaire dans une position que j’ai choisie, avec une lumière tamisée. J’aime parfois que les cordes suivent les lignes du corps et d’autres fois non, j’aime attacher les mains et tirer sur les cordes, j’aime que ma partenaire soit attachée les jambes écartées, les jambes ouvertes et offertes et les mains accrochées à une poutre en l’air. Les cordes offrent plein de configurations différentes.

Il m’arrive évidemment encore de faire du sexe sans cordes mais il faut que je sorte les cordes au moins une fois par semaine ! Après, je m’adapte évidemment aux goûts de ma partenaire. Mais, je dirais que les cordes sont quand même une grosse passion chez moi.

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